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Merci à mon ami Yedidiah qui a traduit ce chapitre sans coût.
Chapitre 1 – Introduction
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Si un prophète diminue les paroles d'un prophète antérieur, c'est un faux prophète.
La Bible nous commande dans Deutéronome 4:2 de ne « diminuer » en rien les paroles des Prophètes précédents. Ainsi, cela interdit l'ajout de prophètes qui contredisent des prophètes venus antérieurement.
Par exemple, parce que Jésus et Moïse sont venus avant Paul, le principe de priorité s'applique de la façon suivante : les paroles de Jésus et de Moïse doivent nous servir pour tester et pour valider l'inspiration des paroles de Paul.
La Bible nous dit aussi de ne pas tenir compte des prophètes dont les « signes ou prodiges » adviennent mais dont les paroles contredisent ou « diminuent » les prophètes validés antérieurement. Si ils nous séduisent afin de nous conduire à ne pas suivre les commandements donnés par Dieu par Ses prophètes, Dieu nous ordonne de les traiter comme de faux prophètes malgré « des signes ou des prodiges » avérés. (Deut. 13:1-5).
Le chapitre 3 donnera une présentation détaillée de cette idée.
Jésus a fréquemment mis en garde au sujet des prophètes qui viendraient séduire les Chrétiens avec « des signes ou des prodiges » : Matthieu 7 :15-23, 24:11, 24:24 et Marc 13:22-23. Ils « opéreront des signes et des prodiges pour séduire même, si cela était possible, les élus ». Ces paroles de Jésus citent Deutéronome 13:1-5, et ainsi Il nous enjoint à appliquer ce passage pour discerner les vrais prophètes des faux.
En Matthieu 7:15-24, Jésus parle encore de ces prophètes aux « signes et prodiges » à propos du Jour du Jugement. Il répondra « Je ne vous connais pas ! » à ceux qui lui diront : « nous avons fait tant d' œuvres merveilleuses en Ton Nom, et prophétiser en Ton Nom ». (Matthieu 7:22). Jésus les rejette à cause de leur « anomia ». (Matt. 7:23). Le meilleur choix pour traduire ici le mot grec « anomia » n'est pas « iniquité ». Ces prophètes viennent avec l'apparence d'un ange de lumière, opérant des miracles et faisant même de vrais prophéties. Ils ne vont évidemment pas être connus pour leur péché ou leur iniquité, car alors ils n'auraient aucune chance de séduire « les élus ». Le véritable sens des paroles de Jésus est donc plutôt celui de « négateurs de la Loi (de Moïse) ». Jésus nous avertit que ce faux prophète à venir se présentera comme un Chrétien, fera « des signes ou des prodiges », mais sera un« négateur de la Loi (de Moïse).
Ainsi en l'occurrence, même si Paul est venu avec de véritables « signes et prodiges », cela ne fait pas de lui un vrai prophète si ses paroles diminuent la Loi de Moïse, ou bien contredisent des prophètes validés antérieurement, comme Moïse.
Sans complaisance, il nous faut regarder à Paul en posant cette question radicale : peut-il être bibliquement validé ? A ce sujet, les principaux commentateurs Chrétiens sont d'accord pour dire que les paroles de Jésus et de Moïse doivent être utilisées pour valider tout livre ou toute personne « sacré(e) ». Par exemple, Muncaster écrit :
La Bible insiste sur l'importance de la prophétie ; elle exiger de :
Examiner toute chose … « livres saints » et personnes inclus
Utiliser la prophétie … afin de déterminer si un chose vient de Dieu
Cependant, M. Muncaster objectera sans doute que le test biblique ne pourra jamais être employé pour tester la validité de Paul. En effet, une majorité de Chrétiens fonctionnent avec le préjugé que les paroles prophétiques contenue dans la Bible ne peuvent éprouver que celles qui la contredisent. La majorité des Chrétiens semblent croire que si nous aimons la doctrine de quelqu'un et considérons qu'elle est sacrée, nous n'appliquerons pas le test de la Bible pour valider cette personne en tant que nouveau prophète. Mais cette façon de faire est en violation avec le commandement de Dieu de tester toute chose selon la parole de Dieu.
Nous devons comparer ce que Paul a dit en fonction des prophètes établis et examinés avant lui.
Pour passer le test mis en place par Dieu, Paul doit non seulement avoir fait une véritable prophétie (d'événements imprévisibles) au nom de Dieu ; il doit aussi ne jamais nous entraîner à transgresser un des commandements que Dieu a précédemment donnés. Dieu exige que nous soyons capable de défendre l'inclusion de Paul dans la Bible, autant que n'importe quel autre auteur.
L'histoire du Canon : Des ajouts aux Ecritures ont été faits sans examen
Nous pensons généralement que chaque livre du « Nouveau Testament » a été scrupuleusement examiné par un concile ou par un groupe responsable afin qu'il satisfasse un test biblique justifiant son inspiration. Mais cela est une simple supposition, sans aucune base historique.
C'est en l'An 397 qu'une première liste de livres du Nouveau testament fut assemblée et reconnue (partiellement). Cette année-là, trois évêques Africains se mirent d'accord sur une liste identique à celle que nous avons aujourd'hui. Cette liste était expressément présentée comme un essai. Ces évêques voulaient consulter l'évêque outre-mer (visiblement : Rome).
Ces trois évêques ne nous dirent pas quels critères furent utilisés pour former leur liste. C'est un mystère ! Ils n'ont pas laissé entendre que cette liste est vraie pour tout le Christianisme.
De plus, il n'y pas de tradition sur le long terme qui ait accepté leur liste de l'An 397. Les listes précédentes, et même le plus ancien canon imprimé (le Codex Sinaiticus, fin du IV ème siècle) incluaient des écrits Chrétiens qui furent abandonnés inexplicablement en 397. C'est vrai en particulier pour le livre intitulé « Le Berger de Hermas ».
Ce livre avait été étroitement identifié avec le canon sur une période de 200 ans. Il fut abandonné en 397. (Cela ne veut pas dire qu'il devrait être dans la canon). Ainsi, la liste de l'An 397 abandonna soudainement des livres précédemment acceptés, sans aucune explication.
La liste de 397 ajouta également des articles continuement ignorés dans le passé. En particulier, la plupart des listes «canoniques » avant 397 avaient exclus la Seconde Epître de Pierre, le considérant comme un faux évident. Tout d'un coup en 397, pour une raison inexpliquée, ces trois évêques acceptèrent cette épître. La Seconde Epître de Pierre apparaît encore dans nos bibles malgré une authenticité extrêmement improbable. Calvin lui-même dit que c'était un faux et en fit une démonstration élaborée.
La tentative qui suivit pour fixer le canon eut lieu en 1522. Luther publia une version du Nouveau Testament (NT) avec un commentaire introduisant l'ensemble. Bien que le NT de Luther adoptait simplement la liste de 397, Luther déclara que deux livres ne sont pas inspirés. Il expliqua cela dans sa «Préface au Nouveau Testament » de 1522.
Ces deux livres soupçonnés d'être non-inspirés étaient l'Apocalypse et l'Epître de Jacques. Ses raisons avaient beaucoup à voir avec son adhérence à la doctrine Paulinienne.
En réponse, l'Eglise Catholique Romaine (ECR) publia sa première liste officielle au Concile de Trente (seconde moitié du 16ème siècle). Elle donna pour base la tradition, citant la liste mise expressément à l'essai en 397 par les trois évêques Nord-Africains. Au Concile de Trente (1545-1563), le Concile adopta la liste des 27 livres du NT que nous utilisons couramment. Ce sont les mêmes que ceux du NT protestant. Le fait qu'il n'y ait eu aucune décision globale avant cette date peut être surprenant, mais c'est un fait indiscutable. Sous l'article « Le Canon », la Nouvelle Encyclopédie Catholique admet ainsi:
« Selon la doctrine catholique, le premier critère pour le canon biblique est l'infaillibilité décisionnaire de l'Eglise. Cette décision ne fut donnée que relativement tard dans l'histoire de l'Eglise, au Concile de Trente ».
Peu après, une fausse impression fut insinuée dans l'esprit des Chrétiens : l'idée selon laquelle les textes du NT auraient été examinés avec la même rigueur que les Ecritures Hébraïques. Et cela tout simplement : on pris l'habitude d'imprimer en un seul volume le Nouveau Testament avec les Ecritures Hébraïques (dénommées « Ancien Testament »).
De cette façon, on laissait supposer que notre Nouveau Testament aurait été soumis depuis fort longtemps aux principes bibliques d'examen (utilisés par les Juifs) des textes prophétiques. Chacun de nous suppose donc que quelqu'un a pris le soin de s'assurer que chaque livre du NT satisfait les critères bibliques pour être admis dans le canon. Ces critères sont d'abord une prophétie prédictive au nom de l'Eternel, combinée avec le fait que rien de ce qui précède n'ait été annulé (Deut. Chapitres 12,13 et 18). Cependant, rien ne vient corroborer cette supposition. Dans toute l'histoire du Christianisme, on ne trouve nulle part la trace d'un tel examen systématique des textes du NT, ni par une personne, ni par un Concile, ni par une église.
Ceci est une évidence du point de vue historique : Premièrement, les critères utilisés lors de la compilation de la liste de l'An 397 n'ont jamais été expliqués. Deuxièmement, lorsque le Catholicisme Romain, au Concile de Trente en 1545-1563, rendit officielle cette liste de 397, elle ne donna pour justifier cette décision seulement la tradition et sa propre autorité.
Ainsi, nous constatons qu'aucune voix responsable ne s'est jamais trouvée pour discerner la raison pour laquelle un livre devrait être inclus dans le NT. Un examen des listes qui ont abouti à celle de 397 rendent ceci encore plus évident. En effet, les livres sont inclus un jour, et exclus le lendemain ! Il n'y a ni ordre ni logique. Comme le dit Ludlow dans L'Unité des Ecritures (2003) :
En ce qui concerne la majorité des livres, il s'agissait (pour l'Eglise) d'expliquer pourquoi elle avait ce qu'elle avait, plutôt que de décider ce qu'elle devrait avoir. Aucun concile ne s'est réuni pour choisir les textes selon des critères pré-établis, tout comme un comité de sélection peut décider quelle sorte de personne est souhaitée pour un poste, avant d'examiner les candidats en entretien. C'est plutôt comme si le canon avait choisi l'Eglise, et non l'Eglise le canon...Ce qui semble se passer, c'est que l'Eglise essaie de trouver des raisons ou des explications au sujet de ce qu'elle a, mais pas de critères permettant de choisir ce qu'elle devrait avoir à l'avenir.
C'est ainsi que nous nous retrouvons aujourd'hui sans base solide pour décider de ce qu'on considère être l'Ecriture. Voici par exemple l'explication donnée par l'Eglise Presbytérienne Orthodoxe à cette question :
Question : Comment cela apparaît-il que les Ecritures sont la Parole de Dieu ?
Réponse : Les Ecritures se sont manifestées comme étant la Parole de Dieu, par leur majesté et par leur pureté ; par l'accord de toutes ses parties, et l'étendue de l'ensemble, qui a pour but de rendre toute la gloire à Dieu ; par leur lumière et leur puissance à convaincre et à convertir les pécheurs, d'édifier et de construire les croyants pour le salut : mais l'Esprit de Dieu, qui rend témoignage par et avec les Ecritures dans le cœur de l'homme, est seul capable de pleinement le persuader qu'elles sont vraiment la parole de Dieu.
C'est une bien maigre explication ! Cette leçon de catéchisme sur comment déterminer l'Ecriture n'offre pas de base biblique pouvant servir à ajouter aux paroles de Dieu. C'est juste comme cela nous semble, en l'occurrence cela nous apparaît avoir la puissance de « convertir les pécheurs ». Dans la section suivante, nous verrons la raison d'une si faible explication. Nous découvrirons pourquoi aucun Chrétien ne peut dire que l'inspiration prophétique a été la seule base pour tout ce que nous avons inclus dans le Nouveau Testament. Ce fait embarrassant est celui qui a conduit à ce genre d'explication insuffisante sur la manière dont on détermine l'Ecriture.
Ce que les Listes prouvent concernant les critères pour le Canon
L'histoire de la formation du Canon (détaillée dans l'Annexe B) démontre clairement l'absence de critère cohérent pour évaluer ce qui doit - ou ce qui ne doit pas - être lu dans les églises.
Jusqu'à l'An 397, les textes viennent et partent sans justification. Certains sont abandonnés pour des raisons incorrectes. Des lettres complètement erronées, comme II Pierre, parviennent à se faire un chemin jusqu'au canon actuel. Des travaux comme L'Epître aux Hébreux sont attribués à personne, puis à Paul, puis non pas à Paul. Cet épître est ignorée, puis acceptée, puis une nouvelle fois ignorée, mais par la suite finalement acceptée.
L'application du test biblique pour l'inspiration n'est jamais explicitement fait durant la période aboutissant à cette date. Ce qui importe c'est l'authenticité – l'auteur identifié est-il réellement l'écrivain du texte. Cependant, un test permettant de s'assurer que le texte passerait l'examen du test biblique d'une prophétie n'est jamais évoqué.
L'authenticité apparaît donc comme le facteur clé ; mais alors, nous constatons que certains livres sont, sans argument solide, rejetés comme non-authentiques.
Par exemple, la politique semble entrer en jeu en ce qui concerne l'Apocalypse par Jean. Elle est aisément acceptée comme authentique dans les trois premières listes des années 170 à 325. Mais Eusèbe émet des doutes aux environs de 325. Le Livre de l'Apocalypse est supprimé au Concile de Laodicé en 363, seulement pour être à nouveau inclus en 397 sans aucune explication.
La preuve de l'absence de critères d'acceptation cohérents apparaît également clairement si l'on prête attention à la liste ancienne du Fragment de Muratori (170 ? - 350). Cette liste incluait l'Apocalypse par Pierre. Après cela, personne ne considéra cette œuvre comme faisant partie du Canon.
Un autre exemple est donné par l'adoption par le Canon Apostolique Syrien, en 380, d'un faux notoire : la Constitution des Apôtres. Personne ne tient cette œuvre pour crédible, ni maintenant, ni par le passé. Pourquoi les textes partent ou reviennent ? Personne ne le sait.
De plus, le manque de mémoire des institutions affecta l'évaluation de l'authenticité des différents textes. Par exemple, l'Epître de Jude fut inclus dans l'ancienne liste de Muratori, mais fut ensuite controversée de façon répétée au 4ème siècle sur la base que Jude n'était pas cité précédemment. Cependant nous savons maintenant qu'elle était déjà citée par l'ancienne liste de Muratori. L'épître de Jacques fut controversée pour les mêmes raisons, alors que les anciens presbytériens l'avaient toutefois citée. Ainsi, à court ou plus long terme, des livres sont rejetés comme non-authentiques pour des raisons erronées découlant d'un manque avéré de traçabilité institutionnelle.
D'après l'étude historique de la formation du Canon biblique (Annexe B), il apparaît clairement qu'il y eu (aussi honteux que cela puisse paraître) un manque total de sérieux dans la détermination de ce qui est authentique. Personne n'a également porté son attention à la question de l'inspiration des textes. On était uniquement affairé à déterminer ce qui est authentique, et même pour cela le travail a été bâclé.
Cette négligence au sujet de la question de l'inspiration est encore plus évidente dans la constitution des listes par les Conciles, tels que Laodicé en 363 ou Carthage en 397. Malgré la nature semi-officielle de ces Conciles, aucune explication n'est fournie pour expliquer le bien-fondé de leur liste (pourtant les minutes de ces conciles sont relativement détaillées). Rien n'est apporté pour justifier cette décision.
Comment ignorer la question de l'inspiration des textes ?
On s'imagine mal comment la question de l'inspiration a pu être ignorée pour les écrits de Paul. C'est facile à comprendre pour Jean et pour Pierre, puisqu'ils ne prétendent pas à l'inspiration dans leurs lettres. Jacques, dans son Epître, n'a pas non plus une telle prétention. Barnabas, qui a écrit l'Epître aux Hébreux, ne revendique pas non plus d'être inspiré. Luc affirme pour sa part qu'il a investigué, tel un historien, les événements concernant Jésus, selon les récits des témoins oculaires (Luc 1:1-4).
Selon l'avoeu de l'Encyclopédie Catholique dans son article sur le « Canon du Nouveau Testament », le Nouveau Testament manque « d'un auto-témoignage solide pour accréditer son inspiration Divine ».
Mais concernant Paul, c'est une autre histoire. Il revendique à plusieurs reprises avoir reçu ses messages directement du Seigneur. (Par exemple : 1 Cor. 14:37 : 1 Tim 2:11 ; 1 Cor. 2:13, 1 Thess. 4:1-1,8 ; 1 Thess. 2:13 ; Eph. 4:17 ; voir aussi 1 Cor. 7:25, 40).
Si l'intention première pour rassembler les textes du NT était à l'origine d'établir une liste de lecture, nous pouvons alors comprendre pourquoi le problème de l'inspiration n'ait pas été traité. Cela semble être l'explication réelle du canon : il s'agissait d'une liste de lecture. Mais les érudits paulinistes insistent qu'il y avait autre chose que simplement ce qui devait être lu à l'église. Pourtant, y-a-t-il une preuve que la question du test biblique pour l'inspiration ait jamais été soulevée dans l'histoire de l'Eglise, toutes dénominations comprises ?
Pas de trace d'une discussion sérieuse au sujet de l'inspiration des textes
Selon Eusèbe (325), les paroles de Jésus sur la chute du Temple de Jérusalem prouvent que Jésus était un prophète. Mais à part cela, il n'est fait mention d'aucune discussion sur ce qui devrait nous conduire à croire à l'inspiration divine d'un des auteurs du NT. Le test biblique pour l'inspiration (Deut. ch. 12-13, 18) n'a pas servi de base pour savoir si Paul, Jacques, Jude, l'auteur de l'Epître aux Hébreux, Pierre ou Jean dans leur épîtres, devraient être considérés comme inspirés (ou à l'inverse, simplement édifiants). Personne ne pense que cela vaut la peine de se poser la question des références prophétiques.
Ainsi, Battifol, un érudit Catholique, reconnaît correctement que « la notion Judaïque d'inspiration n'était pas à l'origine de la sélection des Ecritures Chrétiennes ». Puis, il explique que les écrits du NT que nous acceptons aujourd'hui avaient simplement été « assimilés » en tant qu' Ecriture conjointement à « l'Ancien Testament », sans aucune explication.
Ainsi, dans toute l'histoire de l'Eglise, la plus fondamentale de toutes les questions n'a jamais été traitée !
Cette erreur s'est perpétuée jusqu'à aujourd'hui par les érudits et les chercheurs, qui réalisent qu'on ne peut trouver aucune analyse, récente ou ancienne, des listes successives.
Ils ont recours aux affirmations selon lesquelles les livres du Nouveau Testament s'authentifient en quelque sorte par eux-mêmes. L'existence propre de ces œuvres sont supposées s'être imposée à nous, pour ainsi dire comme par magie.
C'est exactement l'avis de Metzger, dont le livre est considéré comme l'ouvrage moderne de référence pour défendre la formation du canon Chrétien. Et voici son raisonnement final :
«Ce ne ne sont ni des individus ni des conciles qui ont créé le canon : mais plutôt, ils en vinrent à percevoir et à reconnaître le fait que ces écrits s'auto-authentifient, et se sont imposés par eux-mêmes à l'Eglise comme canoniques.»
Metzger nous dit donc que les œuvres du Nouveau Testament « s'imposèrent » à la communauté comme authentiques sans aucun examen.
Or la Bible nous montre que les livres ne peuvent pas s'imposer d'eux-mêmes à nous. Nous devons les examiner, selon Deutéronome 4:2 et chapitre 12 et 13. Un tel examen mené avec rigueur pour expliquer comment les livres du NT ont été choisis et retenus.
L'avis de Metzger sur les livres qui s'imposent d'eux-mêmes à nous, comme si ils avaient par eux-mêmes une vie et une force, est juste une façon d'expliquer le comportement d'une église assez crédule pour accepter des œuvres sans tester leur autorité prophétique.
Les livres ne s'authentifient pas eux-mêmes, ni ne s'imposent eux-mêmes. Mais plutôt, une communauté décide, par examiner ou par paresse, que des livres sont acceptés. Notre histoire chrétienne porte tous les signes d'une église paresseuse qui a désobéit aux avertissement de Jésus de prendre garde aux faux prophètes qui viennent. Nous étions dans l'obligation d'authentifier les œuvres soumises à l'approbation du canon d'après les critères bibliques figurant en Deutéronome chapitres 4, 12, 13 et 18.
La position de Metzger est ainsi devenue un prétexte pour l'omission la plus fondamentale dont l'église ancienne s'est rendue coupable : le devoir d'examiner ce qui doit être le canon selon les critères de la Bible elle-même.
Seules les paroles de Jésus passent le Test de la Canonicité
Si nous appliquons le test comme nous sommes supposés le faire, il s'ensuit que Jésus seul passe l'examen rigoureux de Deutéronome ch. 12, 13 et 18. Sa prophétie sur la Chute du Temple de Jérusalem (Mat. 24:2, Luc 21:33) et de sa propre Résurrection font de Ses paroles celles d'un prophète conforme aux critères du Deutéronome.
Cela est vrai pour Ses paroles rapportées dans les évangiles aussi bien que dans le livre de l'Apocalypse. Toutes les paroles de Jésus sont en conséquence inspirées. ( Et d'autant plus pour qui Il était en réalité). Nous sommes confiants dans le fait que l'Esprit Saint inspira ensuite les douze apôtres pour se remémorer les paroles de Jésus avec exactitude, selon ce que Jésus leur avait déclaré à ce sujet (Jean 14:26). Ainsi, les évangiles apostoliques sont toutes des Ecritures fiables.
Cependant, il n'y a pas d'autres personnes du Nouveau Testament qui prononça des prophéties « au Nom du Seigneur » qui se sont réalisées, même si elles étaient improbables. Y compris Paul.
Mais, si quelqu'un propose de considérer Les Seules Paroles de Jésus comme la partie inspirée du NT, on lui résistera. Pourquoi ?
On ne se soucierait pas de traiter Jésus comme le seul prophète inspiré du canon si cela impliquait juste de mettre de côté des écrits autres que ceux de Paul. Aucune des épîtres de Jean ou de Pierre ne suggèrent de nouvelles doctrines qui seraient perdues si ces textes étaient éliminés du canon inspiré. Cette résistance a ainsi une autre explication.
L'Autorité des Douze Apôtres (parmi lesquels Paul n'est pas compté)
Prenons le temps ici de noter l'autorité conférée par les épîtres de Jean et de Pierre, et par les lettres épiscopales de Jacques et de Jude. D'abord, Jésus nous prescrit de considérer les douze apôtres comme des messagers qualifiés (apostoli signifie messager ou émissaire) plutôt que des enseignants. Il ne les laisserait pas se faire appeler « enseignants » (Math. 23:8-11). Mais ils étaient les porteurs d'un message de la plus haute importance.
Jésus, parlant aux douze, avertit que quiconque refuserait « de vous recevoir, ou de vous écouter » sera jugé sévèrement. (Math. 10:14-15). Le message est si important que, si rejeté, l'auditeur court le risque d'un jugement sévère. Jésus dit que le message qu'ils devaient délivrer était d'enseigner les nations « à observer toutes les choses que je vous ai ordonnées ». (Math. 28:19-20). Ainsi, si nous devons prêter attention et obéir aux douze apôtre, ce n'est pas parce que chaque mot qu'ils prononcent sont ceux d'un prophète inspiré. Mais plutôt, c'est parce qu'ils transmettent les enseignements et les commandements du Prophète inspiré.
Cet ordre de Jésus sur l'obéissance aux douze s'applique ensuite aux évêques qui furent nommés, tels que Jacques et Jude, lorsqu'eux-aussi étaient porteurs de son enseignement.
Les douze apôtres avaient un deuxième rôle donné par Jésus : ils étaient juges. Leur décisions judiciaires étaient liées dans le Ciel. (Math. 16:19). Cela ne conférait pas aux douze apôtres une autorité prophétique constante. Chacun de leur mot ne devenait pas par conséquent une législation inspirée par Dieu. Nous dirions qu'un juge qui commencerait à légiférer serait un juge activiste qui outrepasserait le cadre de son autorité professionnelle. De la même façon, les douze apôtres n'avaient pas l'autorité de légiférer simplement parce qu'ils avaient l'autorité judiciaire de « lier et délier ».
Examinons ce point avec attention, car cela fut la source d'une incompréhension par les Catholiques et par les Protestants.
Les douze apôtres avaient, de par Jésus, l'autorité de « lier et délier ». (Matt. 16:19) Cela est une référence claire au pouvoir d'un juge. Au tribunal, un juge pouvait libérer l'accusé d'un crime en ordonnant qu'une sangle de cuir soit « déliée ». Un juge pouvait aussi ordonner son arrestation en le « liant » avec cette même sangle. Cela s'accorde exactement avec le rôle que Jésus leur donnera lors de la restauration : les douze apôtres seront les « douze juges » assis sur « douze trônes » pour juger les « douze tribus ». (Math. 19:28)
Ainsi, lorsque les onze durent se prononcer au sujet de la faute de Judas, ils prirent la décision de remplacer Judas par Matthias. Matthias deviendrait le douzième. Ce problème et cette solution étaient de l'ordre d'une décision judiciaire qui serait liée dans les Cieux. (Acte 1:26) Un telle décision n'était aucunement législative. C'était la détermination juridique d'une transgression, avec la solution du remplacement de Judas (Jean 20:22-23).
Il est donc très important de réaliser que Jésus n'a jamais dit que les écrits personnels des apôtres sont au même niveau que le canon inspiré. Les apôtres, comme les anciens, avaient au temps de Jésus l'autorité sur le peuple de Dieu ; mais comme les anciens, ils devaient être examinés selon le canon prophétique inspiré.
En cas de conflit, il fallait obéir au canon inspiré, et pas aux anciens. (Math. 15:6) Ainsi, les épîtres de Jean, de Pierre, de Jude et de Jacques demeurent ; mais si elles contrediraient les Ecritures assurément prophétiques, alors Jésus nous commande de suivre la plus haute autorité de l'Ecriture inspirée. En ce qui concerne ces quatre auteurs, je ne connais pas de parole qu'ils aient dite qui contredirait les paroles d'une prophète validé.
Seul Paul doit être examiné par le Test Deutéronomique du Faux Prophète
Revenons au point discuté. Qu'est-ce qui motive la résistance à la proposition d'utiliser Jesus' Words Only (JWO : Juste les paroles de Jésus) comme le test d'orthodoxie ? Cela vient principalement du désir de protéger Paul. Ce n'est pas par souci de protéger le statut inspiré des Epîtres de Jean, de Pierre, de Jacques, ou de Jude. C'est vrai car aucun de ces auteurs n'a jamais revendiqué le statut d'inspiré pour leurs propres épîtres. SI maintenant nous leur refuserions le statut d'inspirés, nous n'enlèverions rien à ce que ces auteurs prétendent.
Au contraire, Paul revendique le « ainsi parle le Seigneur » pour les paroles qu'il prononce (Par exemple : 1 Cor. 14:37; 1 Tim. 2:11; 1 Cor. 2:13; 1 Thess.4:1-2,8; 1 Thess. 2:13; Eph. 4:17. cf. 1 Cor. 7:25, 40.).
Paul seul a écrit des phrases prétendant qu'il parlait, en effet, en tant que prophète. C'est la raison pour laquelle nous sommes dans l'obligation d'appliquer à Paul le test du vrai prophète selon Deutéronome chapitres 12, 13 et 18.
Pourquoi tant d'importance donnée à protéger Paul ? C'est parce que si nous acceptons seulement Jésus comme autorité prophétique dans le Nouveau Testament, nous aurons un dilemme. Paul donnait beaucoup de nouvelles et inhabituelles leçons sur ce que l'évangile représente. Si Paul n'est plus conforme à Jésus, alors la doctrine Paulinienne perd de sa force et sa légitimité. Une doctrine différente sur le salut émergerait. Si nous avions seulement Jésus, son message initial sur la justification par la repentance du péché pourrait émerger sans défaut. ( Luc 18:10 et suivants.; Marc 9:42 et suivants). Si on mettait l'accent uniquement sur le message de Jésus, le salut serait un processus qui exige continuement la repentance afin de rester justifiés devant Dieu. (1 Jean 1:9 ; Jean 15:1-6)
Nous n'aurions plus le loisir de péché sans perdre le salut, contrairement à ce Paul manifestement enseigne ( Rom. 8:1; 10:9; Eph. 2:8-9.)
Si, au lieu de cela, nous nous basons sur les paroles de Jésus sans contrainte visant à les rendre compatibles avec les doctrines de Paul, nous aurions foi en Jésus lorsqu'il nous promet le salut suite à l'endurance et à l'obéissance à Ses paroles. ( Jean 8:51; Math. 10:22.)
Si nous avions les seules paroles de Jésus, alors la doctrine de Jésus émergera pour nous dire que nous avons seulement deux options : aller au Ciel mutilé (c'est-à-dire : repenti du péché) or aller en Enfer intact (c'est-à-dire : sans s'être repenti du péché). (Marc 9:42 et suivants) Le message de Jésus n'est pas du tout réconfortant pour celui qui commet le péché après être devenu un Chrétien. Nous perdrons l'assurance que nous sommes toujours sauvés malgré notre péché non-repenti. Pour certain, cette assurance est l'essence même de la foi qui sauve.
Si nous perdons Paul, alors nous perdons le message qui nous rassure tant.
Nous serions alors obligés d'accepter l'évangile de Jésus : un message différent, inconfortable.
JWO (Juste les paroles de Jésus) est un Test Valide pour le Canon du N.T
Certaines personnes répondent à la proposition de JWO (Juste les paroles de Jésus) en disant qu'on ne peut pas examiner Paul selon les critère - déterminant qui est un vrai prophète - de l'Ancien Testament. Il est ancien. Nous sommes sous le nouveau. Ces personnes ne se rendent pas compte que ceci a pour base l'hypothèse fallacieuse que Paul est inspiré. La notion que l'ancien est annulé et n'a plus de validité vient justement de Paul.
On ne peut pas se baser sur un enseignement de Paul qui rejette la source même qui permet de l'examiner. Ce serait précisément ce qu'un faux prophète aimerait faire : venir avec un faux message et ensuite vous donne une raison de rejeter le critère de la Bible qui permet de déterminer il est un vrai prophète.
Ainsi, cette idée qu'on ne peut pas utiliser l' « Ancien Testament » pour mesurer Paul est basé sur la supposition fallacieuse que nous pouvons nous baser sur la doctrine de Paul. (Lui seul a déclaré que la Loi est abolie. Voir chapitre 5). Une telle réponse pré-suppose la validité de Paul, c'est-à-dire la chose elle-même en question.
Mais même si Paul pouvait entrer en conflit avec l' « Ancien Testament » et être encore un vrai prophète, Paul ne pourrait pas être valide tout en entrant en conflit avec Jésus.
Il y a trois passages qui établissent ceci comme un critère supplémentaire que Paul doit satisfaire pour être vraiment considéré comme canonique. Ce critère normatif du N.T exige d'être cohérent avec les paroles de Jésus.
Les passages suivants du N.T (Nouveau Testament) soutiennent la proposition que (a) à l'ère du N.T, nous devons enseigner les seules paroles de Jésus , et (b) un auteur qui contredit les paroles de Jésus n'est pas inspiré.
Tout d'abord, Jésus nous commande d'enseigner Ses enseignements. Il ne nous autorisa pas d'amener les enseignements particuliers de Paul. En Matthieu 28:19-20, Jésus dit que nous devons « faire des disciples de toutes les nations … leur enseignant à observer toutes les choses que je vous ai commandées.»
Jésus nous a donc ordonnés d'enseigner « ce que je vous ai commandé », et pas les enseignements de quelqu'un d'autre. Jésus a aussi dit qu'il devait être notre seul enseignant ; nous ne devrions appeler personne d'autre « notre enseignant » (Math. 23:8-11). Clarke explique ce que cela veut dire : « A lui seulement [Jésus] appartient de guider et de conduire son Eglise … Jésus est le seul maître de justice. C'est lui seulement... qui peut illuminer tout esprit créé. » Ainsi, les paroles de Jésus sont la seule source de l'enseignement du N.T. Personne d'autre ne partage cet honneur. L'apôtre Jean explique ce principe. Il dit que si nous allons « au-delà » des enseignements de Jésus, nous n'avons pas Dieu en parlant ainsi. Jean écrit en II Jean 1:8-11 (Bible Darby) : « Prenez garde à vous-mêmes, afin que nous [c.à.d. : les douze apôtres] ne perdions pas ce que nous avons opéré, mais que nous recevions un plein salaire. 9Quiconque vous mène en avant et ne demeure pas dans la doctrine du Christ, n'a pas Dieu. Celui qui demeure dans la doctrine, celui-là a le Père et le Fils.»
La phrase « doctrine du Christ », dans le texte grec, signifie clairement la doctrine, l'enseignement du Christ ; Elle ne parle pas d'enseignements au sujet du Christ. Le Canon doit être examiné selon les paroles de Jésus, pas sur une appréciation de vos paroles sur Jésus. Un enseignant qui contredit Jésus n'offre « aucune lumière ».
L'apôtre Jean avertit donc que si vous allez au-delà ou si vous remplacez ces enseignements de Jésus, Jean perdrait alors sa récompense. Vous suivez alors des doctrines d'hommes, pas celles de Dieu. Vous suivez ceux qui n'ont pas Dieu, c'est-à-dire il leur manque l'Esprit Saint dans leur enseignement. Vous pouvez être perdus et alors Jean perdrait sa récompense. Aller au-delà des enseignements du Christ, les transgresser, inclut enseigner quelque chose qui contredit Jésus. Quiconque contredit Jésus et lui désobéit, ment lorsqu'il dit qu'il « connaît » Jésus.
En conséquence, quiconque prétend être un prophète et qui est venu après Jésus, doit être examiné selon le critère de II Jean 1:9.
Si Paul enseigne des choses contraire à ce que dit Jésus, alors l'Apôtre Jean nous affirme que Paul ne le « connaît » pas et que Paul est un « menteur ».
Ainsi donc, si Paul va au-delà des enseignements de Christ, le contredisant, alors si nous suivons Paul, et pas les paroles de Jésus, nous courons un grand risque. Si cela entraîne la rupture de notre communion avec Dieu, notre Seigneur niera qu'Il nous connaît. Adhérer aux paroles de Paul, si elles sont contraires à celles de Jésus, c'est courir un risque terrible.
Ces principes montrent aussi que Paul est sujet au test de II Jean 1:9 au même titre que n'importe qui d'autre. Par conséquent, même si Paul pouvait reléguer les Ecritures Hébraïques comme l'Ancien Testament et ainsi l'éliminer entièrement (il ne le peut pas), Paul doit prouver qu'il ne transgresse pas les paroles de Notre Seigneur.
Afin de nous acquitter de notre tâche selon Matthieu 23:8-11 et II Jean 1:8-11, l'examen doit être soigneusement objectif et impartial. Si nous devons pencher d'un côté plutôt que d'un autre, ce doit être en faveur de protéger les paroles de Jésus face à celles de Paul. La raison pour cela est que Jésus nous dit de l'aimer Lui plus que tout être humain. C'est aussi parce que nous recevons de sa part une assurance spéciale pour la « vie éternelle » une fois que nous aurons obéi à Ses paroles ( Jean 8:51).
Comment pouvons-nous appliquer l'examen du « Seul Enseignant » tout en restant objectifs, non affectés par l'hypothèse « Paul est valide » ? Voici deux règles pour cet examen :
Le Chrétien doit résister à la tentation d'harmoniser deux textes dont les affirmations se contredisent, si il (ou elle) est convaincu(e) qu'une telle synthèse n'est pas compatible avec la signification des mots et le contexte historique de chaque passage en compétition ; Si vous désobéissez à cette règle, prenez garde que votre amour pour Paul ne prenne le dessus sur votre amour pour Jésus ;
Le Chrétien doit faire cela en dépit de la peine que pourrait engendrer le fait d'admettre une contradiction entre Jésus et quelque chose que Paul a dit. Si vous désobéissez à cette règle, prenez garde que votre amour pour Paul ne prenne le dessus sur votre amour pour Jésus .
Est-ce trop radical de vouloir être strictement fondamentaliste ?
Le facteur clé d'un strict fondamentalisme est de savoir et d'être capable de prouver ce qu'est L'Ecriture. Celle-ci ne peut alors être établie par la tradition. Elle ne peut pas non plus être établie par des suppositions. Mais plutôt, elle doit être établie en examinant, par la parole de Dieu antérieurement révélée, chaque livre que nous voulons insérer dans L'Ecriture. Et elle doit être compatible avec les paroles Prophétiques antérieures.
Un ajout prématuré, hypothétique, ou trop crédule, à l'Ecriture est bien ce que la Bible interdit. C'est du libéralisme spirituel ! Une telle approche textuelle libérale ne veut pas dépendre de tests bibliques pour les ajouts. Elle dépend au contraire de notre simple appréciation d'un texte, ou de sa longévité. Mais on ne peut supposer qu'un texte soit inspiré juste parce que les pensées de l'écrivain nous plaisent. C'est la raison la moins bonne pour accepter une parole comme inspirée. L'Homme fut tenté dans le « jardin » par les paroles nouvelles et séductrices du « serpent » qui, par un commentaire subtil, changea et modifia les paroles de Dieu. Cela a conduit à la consommation du fruit défendu de la « connaissance ». Adam et Eve avait une compréhension libérale de comment examiner des messages novateurs.
Ainsi donc, les questions présentées ici sont les questions les plus fondamentales et conservatives qu'on puisse poser. Le fondamentalisme n'est pas quelque chose que nous devons prêcher juste aux Mormons. Nous devons voir la poutre dans notre œil d'abord, avant d'être en mesure d'enlever la paille du leur. Nous devons examiner les croyances de la communauté évangélique Protestante, avec la même rigueur que nous voudrions qu'ils examinent leur histoire et leurs additions au Canon.
Les douze apôtres n'ont-ils pas déjà examiné et pris cette décision ?
Plusieurs ont répondu à JWO (« Juste les paroles de Jésus ») en questionnant: « les douze apôtres n'ont-ils pas accepté Paul ? » D'après Actes 9:28 et 15:4, ils reçurent Paul. Ils l'ont considéré comme un frère bien-aimé. ( Actes 15:5 )
Mais ces textes ne constituent pas une preuve qu'ils acceptèrent Paul comme un treizième apôtre ou un prophète. En fait, au cours de cette rencontre avec les douze apôtres en Actes chapitre 15, Paul ne prétend ni être inspiré ni être apôtre. On ne trouve nulle part, dans le livre des Actes une telle revendication. Mais Paul était venu avec une question que l'Eglise d'Antioche avait posée. Il était venu pour savoir ce que les douze apôtres allaient décider sur la question importante de la circoncision.
En revanche si, en Actes chapitre 15, Paul avait dit qu'il avait une révélation de Jésus donnant la réponse à cette question, la situation serait tout autre. Les douze auraient alors du examiner si Paul avait vraiment un tel ministère prophétique. Si ils l'avaient fait, alors nous aurions une base solide pour conclure à leur acceptation de Paul, selon le test Deutéronomique.
Mais ce n'est pas du tout ce qui s'est passé. Paul est juste un messager, porteur d'une question. En présentant la question, Paul ne suggère pas qu'il aurait la même autorité que les apôtres pour donner une réponse. Paul, comme les douze apôtres font, attend que Jacques, le frère du Seigneur, parvienne à la décision finale.
En fait, la question de l'apostasie de Paul (c.à.d : contradiction avec la Loi de Moïse) n'est apparente que plus tard dans le livre des Actes. C'est clairement rapporté en Actes 21:18-26. Ce texte est probablement le passage significatif le plus occulté du Nouveau Testament.
En Actes 21:18-26, Luc décrit la rencontre de Jacques avec Paul deux ans après le Concile de Jérusalem. Jacques lui fait part de la rumeur faisant état qu'il (Paul) enseignerait que la Loi n'est plus à appliquer pour les Juifs qui viennent à Christ. Puis Jacques assure Paul qu'il sait que Paul n'enseignerait jamais une chose pareille. Dans ce contexte, Jacques demande à Paul de prouver- aux yeux des autres disciples- qu'il n'enseigne pas cela.
Paul peut faire cela en se soumettant aux gestes publics exigés pour accomplir le vœu de naziréat en Nombres chapitre 6. Puis Jacques réitère que sa décision du précédent Concile de Jérusalem – s'applique seulement aux Gentils. Jacques explique que cette précédente décision ne signifiait pas que les Juifs Chrétiens n'ont plus à circoncire leurs enfants.
Paul s'exécute et accomplit l'acte public pour s'acquitter du vœu spécifié dans le livre des Nombres. Paul ne laisse jamais entendre ici qu'en réalité il était d'avis que la Loi de Moïse n'est plus obligatoire pour les Juifs venant à Christ. Mais, nous savons tous que les lettres de Paul enseignent précisément cela. C'est ce que Paul écrit, notamment au chapitre 7 de son épître aux Romains.
Ainsi, selon le chapitre 21 du livre des Actes, le Nouveau Testament laissent la validité des enseignements de Paul comme une question non-résolue. Elle était en cours d'examen. Cependant, Jacques ne disposait pas de données suffisantes. L'évêque de Jérusalem, Jacques, ne devait pas encore avoir vu une des lettres de Paul. Car les lettres de Paul affirment clairement que les Juifs en Christ sont « dispensés » de la Loi de Moïse (Romains 7:2). En Actes chapitre 21, Jacques suppose que la rumeur en question est fausse. Nous pouvons nous demander quelle en sera l'issue lorsque Jacques et les douze prendront connaissance de ce que Paul enseignait vraiment.
Si Paul Est Comme Balaam, Peu Importe Si les Apôtres l'approuvèrent initialement
De plus, même si les apôtres avaient reconnus en Paul un vrai prophète de Dieu, cela ne signifie pas que Paul ne pouvait pas changer et devenir comme Balaam.
Qui est Balaam ? A l'époque de Moïse, Balaam était un devin qui fut changé en prophète de Dieu par sa rencontre avec un ange sur le Route de Moab.
Plus tard, Balaam est rempli de l'Esprit Saint et prononce des messages prophétiques directement issus de Dieu, selon les faits racontés par Moïse dans le Livre des Nombres.
Mais ensuite Balaam devient un apostat en incitant aux Israélites qu'il leur est permis de consommer des viandes sacrifiées aux idoles.
Parce que Balaam incita les Israélites à ne pas suivre la Loi, il devint un « faux prophète » selon les critères de Deutéronome 4:2 et 13:5. Autrement dit Balaam, en apostasiant contre la Loi de Moïse, se changea ainsi en faux prophète.
Jésus Lui-même, en Apocalypse 2:14, déclara que Son église était menacée de l'intérieur par un « Balaam » néo-testamentaire. C'était donc un risque reconnu au sein de l'église d'alors.
En outre, il y a une raison solide pour penser que Jésus identifiait Paul comme le « Balaam» dans Apocalypse 2:14. Jésus dit que ce « Balaam » enseignait qu'il est permis de consommer des viandes sacrifiées aux idoles. C'est un fait incontestable :Paul enseigna à trois reprises qu'il est permis de manger des viandes sacrifiées aux idoles (voir chapitre 14).
Par conséquent, même si les apôtres avaient initialement accepté Paul, cela ne règle pas la question posée. Il y a toujours la possibilité qu'un vrai prophète se change en faux, comme Balaam (ou comme le vieux prophète en I Rois 13:1-26), et cela selon les critères de la fausse prophétie en Deutéronome 4:2.
Notre devoir impérieux reste le suivant : examiner Paul
La possibilité que Paul soit comparable à Balaam nous ramène, bien-sûr, à notre tâche importante. Il faudrait pouvoir prouver que Paul satisfait au critère prophétique en Deutéronome chapitres 12, 13 et 18 car c'est ce que nous avons été commandés de faire.
Nous ne pouvons pas nous baser sur des suppositions ou des conjectures sur ce que les apôtres firent ou ne firent pas. Nous devons constater, d'après les écrits de Paul, qu'il peut passer ce test biblique avant d'ajouter aux Ecritures une chose quelconque écrite par Paul.
Les paroles de Jésus peuvent être examinées à notre époque même, et on pourra démontrer que Jésus passe haut-la-main les tests de Deutéronome. (Cela inclut la prophétie de Jésus sur le chute du Temple, et celle sur sa propre résurrection). Alors pourquoi ne pourrions-nous pas examiner Paul de la même façon ?